Contrôle renforcé à la frontière : la technologie de reconnaissance faciale étendue aux sorties par voiture
Les autorités américaines chargées de la sécurité aux frontières, US Customs and Border Protection (CBP), ont récemment annoncé leur volonté d’intensifier la surveillance des personnes quittant les États-Unis par la route. Une initiative qui vise à photographier tous les passagers des véhicules franchissant la frontière terrestre vers le Canada ou le Mexique, y compris ceux assis sur les sièges arrière.
Un système de reconnaissance faciale pour l’identification des voyageurs
Ce dispositif s’appuiera sur la reconnaissance faciale, technologie permettant de comparer les photos prises aux documents officiels tels que les passeports et visas. Le but est de vérifier avec précision l’identité de chaque personne sortant du territoire américain. Bien que le système ne soit pas explicitement destiné à suivre les cas d’auto-expulsion, la porte reste ouverte à son utilisation future dans ce cadre, selon une porte-parole de la CBP.
Contexte politique et migrations
Cette décision s’inscrit dans un contexte politique tendu autour de la politique migratoire. Sous l’administration Trump, diverses mesures ont encouragé les auto-expulsions de migrants en situation irrégulière, comme des incitations financières pouvant atteindre 1 000 dollars pour quitter volontairement le pays, ou bien la suppression des droits sociaux de certains immigrants en les déclarant légalement décédés.
Le programme de prise de photos à la sortie du pays fait écho à une initiative similaire en cours de développement pour les arrivées par voie terrestre. De plus, face aux insuffisances techniques initiales de leurs propres équipements – avec un taux de réussite de reconnaissance faciale à seulement 61 % lors des tests récents à la frontière Texas-Mexique – les autorités font désormais appel aux grandes entreprises technologiques pour améliorer la fiabilité du système, notamment pour identifier les passagers situés plusieurs rangées en arrière dans les véhicules.
Un climat d’opinion défavorable pour la politique migratoire
Cette montée en puissance des contrôles sécuritaires s’inscrit aussi dans un contexte où la popularité du président Trump sur la question migratoire est en baisse. Plusieurs sondages publiés fin avril indiquent une baisse de l’approbation de son action en matière d’immigration, avec une majorité d’électeurs estimant qu’il est allé trop loin dans les politiques de contrôle et d’application des lois migratoires.
En résumé, la stratégie américaine de sécurisation des frontières terrestres s’appuie de plus en plus sur des technologies de pointe comme la reconnaissance faciale, ciblant désormais aussi bien les arrivées que les départs, et traduisant une politique de surveillance accrue dans un climat politique et social complexe.
👉 Source ici
