Altice en difficulté : Patrick Drahi envisage la vente de SFR et une procédure de sauvegarde accélérée

Altice en difficulté : vers une cession de SFR et une procédure de sauvegarde accélérée

La scène des télécommunications françaises pourrait bientôt connaître un bouleversement majeur. En effet, Patrick Drahi, fondateur et principal actionnaire du groupe Altice, envisage de vendre SFR pour faire face à une dette colossale de près de 25 milliards d’euros. Cette situation met en lumière les défis financiers importants auxquels est confronté l’un des grands acteurs du marché.

Une procédure de sauvegarde accélérée pour restructurer la dette

Face au refus d’une partie des créanciers de valider un accord à l’amiable conclu en février, Altice s’apprête à demander l’entrée en procédure de sauvegarde accélérée auprès du tribunal des activités économiques de Paris. Cette démarche, qui pourrait être officialisée dès le début de l’automne, permettrait à Altice de restructurer sa dette sur une période maximale de 4 mois.

La procédure de sauvegarde accélérée est envisagée après l’échec d’une tentative de conciliation avec les créanciers, certains refusant de participer à un accord global. Cette solution judiciaire offre à l’entreprise un délai supplémentaire pour réorganiser ses finances tout en continuant son activité, évitant ainsi une cessation brutale des opérations.

Un marché des télécoms français en mutation

En France, le marché des télécommunications est dominé par quatre grands opérateurs : Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free. Cependant, la possible cession de SFR pourrait redistribuer les cartes. Avec environ 19 millions d’abonnés mobiles et 5 millions d’abonnés à la fibre, SFR représente une part significative du marché.

Déjà, les trois autres opérateurs français, Bouygues Telecom, Orange et Free (via Iliad), étudient une éventuelle reprise de SFR. Cette opportunité attire aussi des fonds d’investissement ainsi que des opérateurs internationaux, notamment du Moyen-Orient. Parmi eux, le saoudien Said Telecom Company (STC) et l’émirati Etisalat (Emirates Telecommunications Corporation), qui ont montré un intérêt marqué dans le secteur.

La valorisation de SFR est estimée à environ 30 milliards d’euros, faisant de ce dossier un enjeu majeur qui pourrait remodeler le paysage des télécommunications en France.

Une issue à suivre de près

Le groupe Altice et Patrick Drahi font face à un tournant crucial. La réussite de la procédure de sauvegarde accélérée et la vente de SFR conditionneront fortement la capacité d’Altice à surmonter ses difficultés financières. Quoi qu’il en soit, cette situation reflète les grands défis auxquels sont confrontés les opérateurs dans un secteur en constante évolution.

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