Tesla et ses robotaxis : enquête fédérale sur la sécurité du Full Self-Driving

Les projets de robotaxis Tesla sous le regard vigilant des autorités fédérales américaines

Tesla, le constructeur automobile électrique, ambitionne de lancer un service de taxi robotisé (« robotaxi ») payant à Austin, Texas, dès juin 2025. Cette initiative s’appuie sur sa technologie d’aide à la conduite avancée nommée « Full Self-Driving (Supervised) » (FSD Supervisé). Cependant, ce projet vient de susciter l’intérêt des autorités fédérales américaines de la sécurité routière, qui ont ouvert une enquête approfondie sur la manière dont ce système fonctionne, particulièrement dans des conditions de faible visibilité.

Une enquête en réponse à des accidents et des interrogations

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a adressé à Tesla une série de questions détaillées afin de mieux comprendre le fonctionnement de cette technologie, notamment concernant sa capacité à détecter et réagir face à des conditions difficiles telles que le brouillard, l’éblouissement solaire ou la poussière en suspension. Cette enquête fait suite à plusieurs accidents signalés impliquant le système FSD en situation de visibilité réduite.

Une technologie sous surveillance

Le logiciel FSD Supervisé de Tesla est une assistance à la conduite qui prend en charge certaines manœuvres comme le freinage ou la direction, mais exige toujours la présence et la vigilance du conducteur, qui doit garder les mains sur le volant. L’enjeu est aujourd’hui de savoir si la version dite « unsupervised » (sans supervision), encore non commercialisée et destinée à être utilisée dans les robotaxis, offre un niveau de sécurité suffisant sans intervention humaine.

Dans sa lettre officielle datée de mai 2025, la NHTSA demande notamment à Tesla des précisions sur la taille de la flotte dédiée, les modèles utilisés, les critères retenus pour garantir la sécurité, ainsi que sur la manière dont l’entreprise compte gérer les conditions météorologiques difficiles pour éviter les accidents.

Un projet ambitieux mais scruté

Depuis avril 2025, Tesla a indiqué sur le réseau social X (ancien Twitter) que son service FSD Supervisé est déjà actif pour un groupe restreint d’employés à Austin et dans la baie de San Francisco, avec plus de 1500 trajets effectués. Ce test vise à valider les réseaux neuronaux, l’application mobile, la gestion des véhicules et le contrôle à distance, éléments cruciaux pour le déploiement à grande échelle.

Elon Musk, CEO de Tesla, a annoncé que les futures robotaxis fonctionneront avec la version « unsupervised » du logiciel, ce qui représente une avancée technologique majeure mais aussi un défi en terme de régulation et sécurité.

Une vigilance nécessaire pour la mobilité autonome

Cette investigation fédérale souligne la complexité de l’intégration des véhicules autonomes sur les routes publiques, où la sécurité doit rester la priorité absolue. Le cas Tesla illustre comment les innovations rapides dans le domaine de la conduite autonome attirent l’attention des régulateurs, soucieux d’encadrer leur déploiement tout en assurant la protection des usagers.

Il s’agit d’un moment charnière pour l’industrie automobile et pour la mobilité du futur, où transparence et responsabilité technologique sont essentielles.

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