Pourquoi des clients quittent VMware pour Nutanix : témoignages et enjeux
La récente acquisition de VMware par Broadcom a suscité un vent d’inquiétude chez certains clients, ouvrant la porte à des alternatives comme Nutanix, pionnier des infrastructures hyperconvergées. Lors de la conférence annuelle Nutanix .Next à Washington DC, cette migration a été largement évoquée. Trois clients – Golding, MSIG et l’US Navy – partagent leur expérience de passage de VMware à Nutanix, explorant motivations et bénéfices.
Un contexte de rupture et de remise en question
Pour Golding, entreprise australienne de travaux publics, le divorce public entre VMware et Amazon Web Services (AWS) a créé une forte incertitude. Leur infrastructure reposait sur VMware sur AWS avec un contrat de trois ans arrivé à expiration. Face à l’impossibilité de maintenir leur stratégie de reprise après sinistre (DR) avec VMware, ils ont choisi Nutanix pour remplacer cette solution, notamment via les Nutanix Cloud Clusters permettant de gérer la charge de production et la DR.
Chez MSIG, groupe d’assurance international basé au Japon, le facteur déclencheur a été l’augmentation spectaculaire des tarifs VMware (300 à 400%) à la suite du rachat par Broadcom. Après avoir testé Nutanix depuis 2017 et gagné confiance en son hyperviseur Acropolis (AHV), MSIG a achevé en avril 2025 la migration complète de ses milliers de machines virtuelles vers Nutanix.
Pour la Marine américaine, la problématique était d’abord liée à la consommation énergétique et à la taille de l’infrastructure sur leurs navires-hôpitaux, avec plus de 1000 serveurs lames encombrants et énergivores. Nutanix a offert une solution hyperconvergée plus compacte et facile à gérer, installée en 2019 et 2020 sur les navires Mercy et Comfort. Cette migration s’est faite avant l’événement Broadcom, mais a aussi permis de contourner les contraintes de mises à jour et de sécurité rencontrées avec VMware.
Les points de douleur qui ont motivé la migration
Les témoignages convergent sur des piliers communs : coût, simplicité, performance et confiance. Le cas MSIG illustre une réaction forte à la flambée des prix, tandis que Golding souligne une perte de confiance provoquée par l’impossibilité de tester régulièrement un plan de reprise d’activité. La Marine américaine évoque l’urgence d’économiser de l’énergie et de diminuer l’empreinte matérielle tout en gardant une interface d’administration accessible à ses équipes embarquées.
Fonctionnalités et apprentissage : quels compromis ?
Les retours sur la transition vers Nutanix démontrent peu de concessions fonctionnelles. L’hyperviseur AHV est jugé facile à prendre en main, avec une courbe d’apprentissage courte. Selon Mike Taylor de la Navy, Nutanix offre même une capacité améliorée en termes de sécurité, notamment grâce à une meilleure gestion de la conformité et des mises à jour. Dom Johnston de Golding compare le changement à une évolution plutôt qu’une révolution, comparable à passer de Windows 10 à Windows 11 : même fonctionnalité, organisation différente.
Kee Yew Wei de MSIG remarque que les problématiques d’il y a dix ans, notamment en termes de compatibilité avec les solutions de sauvegarde comme Veritas NetBackup, sont désormais résolues, renforçant la confiance dans Nutanix.
En conclusion
Le passage de VMware à Nutanix est motivé par une combinaison de facteurs économiques, techniques et stratégiques. Les clients cherchent à maîtriser leurs coûts, simplifier leur environnement et gagner en autonomie tout en maintenant ou améliorant leur niveau de service. Nutanix, avec son hyperviseur AHV et ses solutions cloud intégrées, apparaît comme une alternative solide pour ceux souhaitant sortir d’une dépendance croissante à VMware, surtout dans un contexte de changements organisationnels majeurs. Ces témoignages soulignent que, bien que la migration comporte des ajustements, elle est accessible et porteuse de gains significatifs.
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