L’Intelligence Artificielle vue par les Millennials et la Génération Z en Afrique : Entre Opportunités et Précautions

L’Intelligence Artificielle en Afrique : Entre Générations Milléniales et Génération Z

Les outils d’intelligence artificielle générative comme ChatGPT et Meta AI suscitent en Afrique des discussions passionnées sur l’éthique, la sécurité de l’emploi et la vie privée. Malgré ces préoccupations, les Africains adoptent ces technologies, avec des usages qui varient notablement selon leur génération.

Millennials : l’efficacité et la quête de sens

Les Millennials, nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, utilisent l’IA pour gagner en efficacité au quotidien. Par exemple, Lisa Lena, une Kényane expatriée en Allemagne, s’appuie sur ChatGPT comme source privilégiée d’information, remplaçant souvent les moteurs de recherche traditionnels grâce à sa personnalisation et sa rapidité. Pour elle, l’IA libère du temps pour des activités essentielles comme le bien-être et les relations humaines.

De même, Josephine Opar, également kenyane et milléniale, valorise la multitâche facilitée par l’IA, qui combine apprentissage et loisirs sans sacrifier le temps. Cependant, ces utilisateurs ne sont pas naïfs : Ephraim Modise, rédacteur senior botswanais, souligne les limites techniques, notamment les « hallucinations » de l’IA, c’est-à-dire des erreurs factuelles, nécessitant toujours une vigilance humaine.

Concernant la peur de la perte d’emploi, certains comme Lena adoptent une attitude pragmatique, estimant qu’il faut s’adapter à la technologie et en tirer parti plutôt que de résister.

Génération Z : maîtrise critique et prudence

Les membres de la Génération Z, nés après la fin des années 1990, ont grandi avec les technologies numériques et ont une maîtrise fluide des outils d’IA. Pourtant, ils restent sceptiques, notamment face aux problèmes de désinformation et de vie privée. Kofi Boadu-Peprah, juriste ghanéen, utilise l’IA avec précaution, soulignant qu’elle peut être trompeuse en contexte légal.

En Afrique du Sud, Lebohang Mashiloane insiste sur la montée du chômage des jeunes et la nécessité d’une formation adaptée pour que la jeunesse ne soit pas laissée pour compte. Elle alerte aussi sur la conscience limitée du traçage des données sur internet.

Parmi cette génération, l’IA est également perçue comme un outil de productivité dans l’éducation et l’emploi. Par exemple, des développeurs comme Gloria Ondieki et Tertius Adjaoke utilisent l’IA pour simplifier le codage et comprendre des concepts complexes. En parallèle, des créateurs de contenu comme Grace Mwangi exploitent l’IA pour améliorer leurs productions audiovisuelles et leur visibilité en ligne.

Cependant, la Génération Z reste consciente que l’IA ne peut remplacer la chaleur humaine et l’empathie. Ils savent que cette technologie doit rester un appui et non un substitut à la pensée critique et aux interactions humaines.

Conclusion : un avenir partagé entre humanité et technologie

Que ce soit chez les Millennials ou chez la Génération Z, l’IA est adoptée avec un mélange d’enthousiasme et de vigilance. Ces générations africaines ne se contentent pas d’utiliser ces outils ; elles réfléchissent à leurs impacts sociaux, économiques et personnels. La clé pour l’avenir de l’Afrique réside dans la capacité des individus à amplifier leurs compétences humaines grâce aux innovations technologiques, tout en gardant un esprit critique face aux limites de l’IA.

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