IA et emploi : moitié des postes de cadres débutants menacés d’ici 5 ans selon Anthropic
Le PDG d’Anthropic, Dario Amodei, lance un avertissement sérieux sur l’avenir des emplois de cols blancs débutants. Selon lui, jusqu’à 50 % de ces postes pourraient disparaître dans les prochaines années, entre un et cinq ans. Ce constat remet en question l’idée que l’intelligence artificielle (IA) se contentera d’assister les travailleurs.
Un appel à la vigilance et à la préparation
Dario Amodei interpelle directement les gouvernements, notamment celui des États-Unis, ainsi que les leaders du secteur de l’IA comme OpenAI et Google. Il les invite à ne plus minimiser les risques d’une suppression massive d’emplois dans des domaines tels que la technologie, la finance, le droit et le conseil. Il évoque un possible taux de chômage pouvant atteindre 20 % à cause de l’automatisation avancée.
Alors que aujourd’hui, la plupart des systèmes d’IA sont présentés comme des outils pour améliorer la productivité, Amodei souligne que cette technologie évolue rapidement pour remplacer des fonctions entières, et non plus simplement pour les soutenir. Cette transformation pourrait intervenir en moins de deux ans, selon ses prévisions.
Des avis partagés sur l’impact réel de l’IA sur l’emploi
Les réactions face à cette menace varient. Si certains experts à l’instar de Steve Bannon, ancien conseiller influent, expriment leur inquiétude sur la destruction massive d’emplois administratifs, managériaux et technologiques pour les jeunes travailleurs, d’autres chercheurs proposent un regard plus nuancé. Par exemple, des analyses du Brookings Institution ou du MIT suggèrent que si des emplois routiniers sont automatisés, de nouvelles opportunités pourraient émerger.
Néanmoins, Steve Andriole, enseignant à la Villanova School of Business, conteste ces optimismes. Dans un article publié en février, il affirme ne pas avoir observé d’éléments démontrant que l’IA libérera les humains pour des tâches à plus forte valeur ajoutée. Pour lui, l’IA est au contraire en passe de remplacer massivement les salariés qualifiés, et il invite à prendre cette réalité très au sérieux.
Une réalité à anticiper et à réguler
Ce débat illustre l’urgence d’une réflexion sur la place de l’IA dans nos sociétés et ses impacts sur le marché du travail. Les acteurs technologiques et les décideurs publics doivent à la fois être transparents et anticiper ces évolutions pour mieux accompagner les transitions professionnelles.
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