Le Point Tech de Mai 2025 : Défis et Innovations dans le Secteur Africain
La technologie en Afrique continue d’évoluer rapidement, avec son lot de réussites, de défis et de transformations majeures. Voici une synthèse des dernières nouvelles marquantes qui impactent directement le quotidien, les entreprises et l’économie numérique du continent.
Glo perd du terrain dans les télécoms nigérians
Globacom, plus connu sous le nom de Glo, subit une baisse historique de sa part de marché, tombant à 11,9% en avril 2025. Ce recul s’explique principalement par une qualité de service défaillante, marquée par 45 coupures majeures sur cinq mois, dues à des actes de vandalisme et des interruptions prolongées d’infrastructures. Ce contexte a induit une perte de plus de 100 000 abonnés en seulement un mois, tandis que ses concurrents, notamment MTN, continuent de gagner du terrain.
Autrefois pionnier avec des innovations tarifaires et des services internet, Glo doit impérativement se réinventer pour éviter un duopole entre MTN et Airtel, situation qui pourrait freiner l’innovation et maintenir des prix élevés, au détriment des consommateurs.
Lara.ng : une application emblématique en pause pour mieux rebondir
Le chatbot Lara.ng, compagnon précieux des Lagosians pour naviguer dans les transports publics, suspend temporairement ses activités après huit ans de service. Bien qu’indispensable, Lara n’a jamais trouvé un modèle économique viable. Son fondateur, Samuel Odeloye, transforme désormais les données collectées en une base pour une nouvelle plateforme logistique, Motorspace, promettant de réduire de moitié les coûts de livraison et d’optimiser la gestion logistique.
Cette transition illustre bien la nécessité pour les startups d’adapter leur modèle à la réalité économique tout en conservant leur impact social.
Banques nigérianes : intensification de l’intégration sur PAPSS
Vingt-deux banques commerciales nigérianes, y compris quatre banques majeures, ont rejoint le système paneuropéen de paiement et règlement Pan-African Payment and Settlement System (PAPSS). Ce réseau facilite les paiements transfrontaliers dans 16 pays africains en utilisant les monnaies locales, éliminant les coûts liés aux devises tierces et simplifiant le commerce intra-africain.
Cette adoption massive, encouragée par la Banque Centrale du Nigeria, démontre la volonté des banques traditionnelles de rivaliser avec les fintechs en innovant, notamment sur les paiements internationaux.
Kénya : un défi majeur avec les défauts de paiement
Le secteur bancaire kenyan fait face à une hausse inquiétante des défauts de remboursement des prêts, atteignant un pic en 20 ans avec un taux de 17,4% de prêts non performants. Cette situation complique la politique monétaire, car le régulateur pousse pour une baisse des taux d’intérêt afin d’encourager le crédit, alors que les banques restent prudentes face aux risques croissants.
Des solutions sont envisagées, comme des garanties d’État pour partager les risques et le développement d’outils d’évaluation du crédit utilisant des données alternatives. Ce défi met en lumière la nécessité d’une collaboration renforcée entre banques et régulateurs pour dynamiser l’économie tout en maîtrisant les risques.
Cryptomonnaies : aperçu du marché au 28 mai 2025
| Cryptomonnaie | Valeur actuelle | Variation sur la journée | Variation mensuelle |
|---|---|---|---|
| Bitcoin | 109 085 $ | +0,13% | +15,70% |
| Ether | 2 640 $ | +2,92% | +47,11% |
| Tellor | 51,32 $ | +36,99% | +70,38% |
| Solana | 174,91 $ | +0,95% | +17,14% |
En bref : investissements majeurs et événements à venir
Safaricom prévoit d’investir près de 500 millions de dollars dans l’infrastructure d’intelligence artificielle en Afrique de l’Est sur trois ans, annonçant une nouvelle étape dans la démocratisation des technologies avancées sur le continent.
Et du côté des événements, le forum Africa Women Innovation and Entrepreneurship (AWIEF) se tiendra en octobre 2025 à Cape Town, mettant en lumière le leadership féminin et l’innovation entrepreneuriale avec des discussions cruciales pour l’avenir. Par ailleurs, TechCabal organise un mixer en mai pour réunir les acteurs de l’entrepreneuriat tech africain.
Les innovations et défis du secteur tech africain montrent clairement que le chemin est encore long mais prometteur, avec une nécessité constante d’adaptation et de collaboration entre acteurs publics, privés et startups.
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