Afrique : Baillie Gifford se retire de Jumia, 9mobile sur le point de s’appuyer sur MTN et enquête sur Starlink
Baillie Gifford abandonne Jumia
Baillie Gifford, le plus grand investisseur institutionnel de Jumia, l' »Amazon de l’Afrique », a vendu toutes ses actions, mettant fin à un engagement de six ans. Après avoir soutenu Jumia lors de son introduction en bourse et durant les périodes difficiles, ce fonds britannique ne détient désormais plus aucune part. Ce retrait, probablement à perte importante, choque le marché et affecte la confiance des investisseurs. Tandis que le nouveau PDG, Francis Dufay, vise un équilibre financier d’ici 2026 et une rentabilité en 2027, les résultats du premier trimestre 2025 montrent une baisse de 26% du chiffre d’affaires et une hausse des pertes. Jumia se recentre sur neuf marchés clés et dispose de 111 millions de dollars en caisse, soit environ deux ans de fonctionnement. Plusieurs signes positifs émergent toutefois, notamment la progression des commandes dans les villes plus petites, le succès de JumiaPay et les opportunités dans la logistique, mais l’avenir reste incertain sans le soutien de Baillie Gifford.
9mobile obtient l’accord pour utiliser l’infrastructure MTN
Après cinq ans de démarches, 9mobile a reçu l’autorisation de la Nigerian Communications Commission (NCC) pour lancer un service de national roaming en utilisant l’infrastructure de MTN Nigeria dès juin 2025. Pour les utilisateurs, cela signifie une meilleure couverture en cas d’absence de signal 9mobile, car leur téléphone pourra automatiquement se connecter au réseau MTN. Ce partenariat est crucial pour 9mobile, dont la part de marché a chuté à 1,72% en avril 2025, face à la concurrence intense de MTN et Airtel qui dominent 86% du marché. En échange de l’accès à l’infrastructure MTN, 9mobile offre à MTN l’usage de sa propre fréquence, améliorant la capacité réseau. Cette alliance pourrait permettre à 9mobile de regagner du terrain, notamment par rapport à Globacom, et de mieux concurrencer les géants du secteur.
ICASA enquête sur Starlink en Afrique du Sud
L’Independent Communications Authority of South Africa (ICASA) a lancé une enquête contre SpaceX et son service d’internet par satellite Starlink, soupçonnés d’opérer illégalement en Afrique du Sud. Pendant plusieurs mois, des Sud-Africains ont utilisé Starlink via la fonction roaming depuis des pays voisins comme le Botswana, où Starlink est officiellement autorisé. Certains ont même importé illégalement des kits Starlink. Bien que Starlink ait averti contre cette utilisation, elle n’a pas totalement bloqué l’accès. Cette situation soulève un débat sur l’entrée formelle de Starlink sur le marché sud-africain, d’autant plus que le pays a récemment proposé une nouvelle politique permettant aux entreprises étrangères de conserver leurs parts tout en investissant localement. Cette mesure pourrait offrir à Starlink une opportunité pour s’implanter légalement et développer le plus grand marché de l’internet haut débit en Afrique.
👉 Source ici