La Renaissance Technologique de la Grèce : Un Pari Gagnant sur l’Innovation
Alors que le monde porte peu d’attention à la Grèce aujourd’hui, le pays opère une transformation silencieuse mais profonde, en construisant les bases d’une économie technologique moderne et résiliente. Généralement reconnue pour ses îles magnifiques et son riche patrimoine historique, la Grèce se positionne désormais comme un acteur prometteur dans le secteur des technologies et de l’innovation.
Une stratégie audacieuse portée par le gouvernement
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a clairement exposé cette nouvelle ambition lors d’une interview récente : la Grèce a fait le choix conscient de diversifier son économie au-delà du tourisme et de l’hôtellerie. Avec un objectif clair, la technologie pourrait constituer 10 % de l’économie nationale. Grâce à une croissance dynamique des startups, à des flux d’investissements croissants et une véritable effervescence dans l’écosystème, le pays prépare un saut en avant dans le domaine du numérique.
Malgré une arrivée tardive sur la scène européenne technologique, cette temporalité pourrait être un avantage. En effet, la Grèce a évité les erreurs de valorisations excessives et d’échecs majeurs qui ont affecté des marchés plus matures. Elle peut ainsi se concentrer sur des technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle (IA), un secteur jugé clé pour le futur.
L’intelligence artificielle, levier d’innovation et de modernisation
Le gouvernement grec vise à utiliser l’IA pour « dépasser » non seulement ses voisins européens, mais aussi pour moderniser ses services publics. Par exemple, un projet pilote soutenu par Microsoft a déjà réduit le temps de traitement des contrats gouvernementaux de plusieurs heures à quelques minutes. Cette double stratégie vise à soutenir les startups tout en transformant le fonctionnement de l’État, faisant de la Grèce un véritable laboratoire d’innovation responsable.
Les ambitions s’étendent notamment à des secteurs cruciaux tels que la santé, la protection civile et la défense. Mitsotakis souligne une volonté affichée d’adopter une mentalité startup au sein même du gouvernement, plaçant la technologie au cœur de son action publique.
Un combat pour le talent et un développement régional accru
Pour soutenir cette transformation, la Grèce cherche à inverser le phénomène de fuite des cerveaux apparu lors de la crise financière, en offrant notamment des avantages fiscaux attractifs, comme une réduction de 50 % de l’impôt sur le revenu pendant sept ans pour les travailleurs qualifiés. Mais au-delà des incitations financières, c’est l’offre d’opportunités professionnelles stimulantes qui doit séduire les talents, nationaux comme étrangers.
Deux programmes récents visent à attirer des travailleurs étrangers et des entrepreneurs, témoignant d’une stratégie ouverte et compétitive au niveau international. Par ailleurs, la politique d’innovation ne se limite pas à Athènes ; des pôles technologiques émergent dans plusieurs villes universitaires comme Thessalonique et Héraklion, supportant un développement régional équilibré.
Défis et perspectives d’avenir
Si certains obstacles subsistent, notamment sur les plans juridique, financier et réglementaire, le Premier ministre reste confiant. La Grèce offre aujourd’hui un climat de stabilité et de prévisibilité qui lui permet d’avancer avec momentum vers son objectif : faire de sa progression technologique un succès durable et irréversible.
Pour Kyriakos Mitsotakis, la technologie représente une opportunité majeure, tant pour le secteur privé que public, et la rupture avec le passé est palpable. Le pays entre ainsi dans une nouvelle ère où l’innovation se traduit en actions concrètes et en résultats prometteurs.
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