Le Royaume-Uni face à la menace combinée des cyberattaques russes et des dangers physiques
Alors que la paix semble se rapprocher entre la Russie et l’Ukraine, le Royaume-Uni se trouve en première ligne face à une menace grandissante. Richard Horne, directeur du National Cyber Security Centre (NCSC), alerte sur un lien direct entre les attaques informatiques menées par la Russie et les risques d’actes de sabotage physique sur le territoire britannique.
Une menace hybride inquiétante
Les renseignements recueillis indiquent que la Russie ne se limite pas aux cyberattaques classiques contre les systèmes informatiques mais utilise également des moyens physiques pour déstabiliser le Royaume-Uni. Ces actions, incluant incendies criminels et autres sabotages, sont souvent déléguées à des agents indépendants, rendant leur traçabilité complexe.
Selon Richard Horne, ces attaques ont pour but de soutenir la stratégie diplomatique russe dans le cadre des négociations de paix en Ukraine, en ciblant aussi bien les infrastructures que les entreprises britanniques. Cette menace ne met pas seulement en péril les systèmes, mais la sécurité des citoyens et la stabilité des services essentiels.
Des menaces multiples et un environnement cyber complexe
Outre la Russie, d’autres pays, notamment l’Iran et la Corée du Nord, sont également actifs sur le sol britannique. Ces derniers se livrent à de l’espionnage informatique sophistiqué et utilisent des stratagèmes, comme le déguisement en travailleurs IT indépendants, pour infiltrer les entreprises et financer leurs régimes.
Richard Horne souligne que ces acteurs hostiles évoluent souvent dans une « zone grise », recourant à des groupes non étatiques pour mener leurs cyberattaques, ce qui leur offre une « négation plausible » de leurs actes tout en normalisant l’usage du cyberespace à des fins géopolitiques.
La menace chinoise : un défi à long terme
Par ailleurs, le NCSC met aussi en garde contre la montée en puissance de la Chine, qualifiée de « menace de premier ordre » en matière de cybersécurité. La capacité du gouvernement chinois à contraindre ses entreprises à partager des renseignements augmente le risque d’espionnage et d’ingérence dans les infrastructures britanniques.
Bien que la Chine soit un acteur incontournable sur la scène économique mondiale et un leader en intelligence artificielle, le Royaume-Uni doit adopter une posture lucide et pragmatique, sans envisager un désengagement complet, mais en restant vigilant face à cette influence grandissante.
Un accroissement des incidents cyber à surveiller
Depuis septembre 2024, le NCSC a traité plus de 200 incidents liés à la cybersécurité, dont un nombre double d’incidents jugés « significatifs au niveau national » comparé à l’année précédente. Derrière ces chiffres se cachent des tentatives constantes d’intrusion et de perturbation, mettant en lumière la nécessité de renforcer la protection des systèmes et surtout des personnes.
La conférence CyberUK 2025 a permis de rappeler que la cybersécurité ne se limite pas à la protection technologique mais engage aussi la sécurité humaine et la résilience nationale face à un contexte international de plus en plus tendu.
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