**Robot avocat : vers une collaboration homme-machine dans le droit ?**
La montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur juridique suscite un intérêt croissant, mais aussi des réserves importantes parmi le grand public. Une récente enquête menée auprès de plus de 4 000 personnes aux États-Unis et au Royaume-Uni illustre cette ambivalence. Si près d’une personne sur trois se dit prête à confier sa défense à un avocat robot, cette confiance reste conditionnée à une supervision humaine.
**L’IA juridique : un soutien, pas un remplacement**
Les répondants ont montré une nette préférence pour un avocat traditionnel (69 %) ou un professionnel utilisant l’IA comme outil de support (27 %). Seuls 4 % seraient prêts à faire entièrement confiance à une IA sans intervention humaine. Ce constat révèle une demande forte pour un équilibre entre innovation technologique et jugement humain. Richard Robinson, PDG de Robin AI, souligne ainsi que la transformation du secteur ne doit pas sacrifier l’expertise humaine, crucial pour garantir un accompagnement de qualité.
**Des usages variés selon la complexité des dossiers**
L’enquête met aussi en lumière une variation dans l’acceptation de l’IA selon la nature de la tâche juridique. Les cas simples, comme la révision d’un bail (49 %), la rédaction d’un testament (47 %) ou la contestation d’un PV (46 %), sont plus facilement confiés à une IA. En revanche, pour des situations plus émotionnelles ou complexes, tels qu’un divorce (17 %), un litige de licenciement (17 %) ou une défense pénale (11 %), la confiance dans l’IA chute drastiquement.
**Quels avantages recherchent les utilisateurs ?**
Le premier moteur potentiellement attractif pour les consommateurs est bien sûr le coût, avec 47 % des sondés citant une réduction des frais comme principal argument. La disponibilité 24 heures sur 24 et une réponse plus rapide arrivent ensuite en tête, avec 35 % chacun. Ces éléments montrent que les utilisateurs attendent avant tout une amélioration de l’accessibilité et de la rapidité des services juridiques.
**Des exigences de sécurité plus marquées au Royaume-Uni**
L’étude révèle aussi quelques différences culturelles entre les deux pays. Par exemple, la formation obligatoire à la sécurité et la conformité de l’IA recueille un soutien plus fort au Royaume-Uni (82 %) qu’aux États-Unis (76 %). De plus, la confiance envers les grands cabinets d’avocats est plus prononcée aux États-Unis, où 13 % des répondants leur font « beaucoup » confiance, contre 8 % au Royaume-Uni.
**Conclusion : une collaboration homme-IA pour un droit plus accessible**
La réponse du public est claire : ils souhaitent un accès au droit plus rapide et moins cher, mais pas au prix d’une perte de contrôle ou de responsabilité. L’objectif est d’utiliser l’IA pour assister les avocats, augmenter leur efficacité et réduire les coûts, tout en conservant la qualité du conseil juridique et la sécurité des décisions. Cette dynamique ouvre la voie à un futur où le droit s’appuie sur une collaboration étroite entre humain et machine.
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