Le calcul quantique promet de résoudre des problèmes complexes inaccessibles aux ordinateurs classiques, notamment dans les domaines de la médecine, de la cybersécurité, de la science des matériaux ou de la chimie. Alors que cette technologie semble depuis longtemps «à portée de main», plusieurs entreprises, des géants technologiques aux startups innovantes, mettent aujourd’hui tout en œuvre pour concrétiser cette révolution grâce au développement de puces quantiques performantes.
**Un enjeu majeur : la puce quantique**
Au cœur du calcul quantique se trouve le qubit, l’équivalent quantique du bit classique. Développer des puces capables d’héberger un grand nombre de qubits, tout en assurant la fiabilité et la correction des erreurs, est un défi technologique majeur. C’est sur ce terrain que les entreprises rivalisent pour marquer des avancées décisives.
**La course des géants et des startups**
Google, Microsoft ou IBM sont en première ligne, avec des projets ambitieux et des puces atteignant plusieurs centaines de qubits, comme IBM avec son processeur Condor à 1 121 qubits ou Google avec le récent Willow, qui marque un progrès en correction d’erreurs quantiques. Microsoft a de son côté dévoilé Majorana, une puce utilisant une architecture topologique innovante.
Face à ces mastodontes, des startups jouent un rôle crucial, en apportant des approches novatrices. Par exemple, la startup française Alice & Bob travaille sur un système complet intégrant des «cat qubits» pour minimiser les erreurs. Akhetonics, en Allemagne, mise sur une puce optique tout-en-un, une approche originale dans un domaine souvent segmenté.
**Diversité des technologies et des approches**
Les technologies employées sont diverses : certains misent sur les atomes neutres comme QuEra ou Atom Computing (États-Unis), tandis que d’autres comme D-Wave optent pour l’annealing quantique, une méthode dédiée à l’optimisation. Des acteurs comme Intel développent des qubits à base de spin dans le silicium, et pas moins de startups explorent la photonie quantique, comme PsiQuantum ou Xanadu au Canada.
Par ailleurs, la collaboration est souvent de mise, comme le partenariat Amazon-Caltech pour leur puce Ocelot ou l’alliance de Microsoft avec Quantinuum pour améliorer la correction d’erreurs.
**Des levées de fonds impressionnantes pour accélérer les projets**
Les financements massifs témoignent de l’engouement. Alice & Bob a levé 104 millions de dollars en début 2025, PsiQuantum continue de lever des centaines de millions, tandis que Pasqal, également française, a réuni 100 millions d’euros pour développer des solutions basées sur les atomes neutres.
**Vers un futur quantique imminent ?**
La course aux puces quantiques est lancée, mêlant innovations radicales et investissements colossaux. Que ce soit par une approche plus théorique ou industrielle, ces acteurs semblent converger vers la concrétisation d’ordinateurs quantiques pratiques dans la prochaine décennie.
Pour suivre de près ce secteur à haute tension technologique, gardez un œil sur ces entreprises qui redéfinissent l’avenir du calcul.
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