**DoorDash rejette les accusations d’Uber et demande le rejet de la plainte**
Un conflit juridique oppose actuellement deux géants de la livraison de repas aux États-Unis : DoorDash et Uber Eats. En février dernier, Uber a déposé une plainte contre DoorDash, l’accusant de pratiques anticoncurrentielles, notamment en faisant pression sur les restaurants pour qu’ils exclusent Uber Eats de leurs plateformes. Selon Uber, DoorDash imposerait des commissions plus élevées aux restaurants qui utilisent également Uber Eats et menacerait de les pénaliser dans ses classements si ces derniers vendaient aussi sur l’application concurrente.
Face à ces accusations, DoorDash qualifie le procès de « sans fondement » et de « tactique d’intimidation cynique et calculée ». Dans une requête visant à faire rejeter la plainte, DoorDash explique que ces allégations ne cherchent pas à protéger la concurrence, mais plutôt à éviter celle-ci. L’entreprise rappelle qu’Uber n’arrive pas à offrir des services de qualité comparable aux commerçants, consommateurs et livreurs, et qu’il a donc choisi une voie judiciaire plutôt que de rivaliser sur la qualité de ses prestations.
**Enjeux et arguments des deux parties**
Les propos de DoorDash mettent en avant la distinction juridique importante entre la protection de la compétition et celle des concurrents. Selon la société, ses pratiques sont pro-concurrentielles, et elle n’a pas à adapter son modèle commercial pour favoriser Uber. À l’inverse, Uber accuse DoorDash de contraindre injustement les restaurants, parlant de coercition plutôt que de concurrence saine.
La plainte d’Uber met en lumière les tensions croissantes dans un secteur très compétitif qui s’est considérablement développé ces dernières années, en particulier avec la montée en puissance des plateformes numériques de livraison. L’enjeu est de taille : chaque service cherche à fidéliser les restaurants partenaires tout en maximisant son attractivité auprès des consommateurs.
**Vers une décision judiciaire attendue**
Le tribunal supérieur du comté de San Francisco, en Californie, est censé examiner cette affaire lors d’une audience programmée pour le 11 juillet. Cette procédure pourrait avoir des répercussions importantes non seulement pour DoorDash et Uber, mais aussi pour l’ensemble du marché de la livraison de repas et les relations entre plateformes et restaurateurs.
Cette affaire souligne les défis auxquels font face les acteurs de la livraison en ligne, en termes d’équilibre entre pratiques commerciales, équité concurrentielle et liberté d’accès aux marchés pour les commerçants.
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