Starlink s’apprête à débarquer en Afrique du Sud : ce qu’il faut savoir
Elon Musk, le célèbre entrepreneur, pourrait enfin voir son service internet par satellite Starlink obtenir l’autorisation d’opérer en Afrique du Sud, après plusieurs mois de blocage. Ce dossier tendu met en lumière un enjeu majeur entre la politique locale sud-africaine et les ambitions technologiques internationales.
Un bras de fer autour de la règle de propriété noir
Le principal obstacle à l’arrivée de Starlink en Afrique du Sud est une réglementation imposant que les opérateurs télécoms étrangers doivent être détenus à au moins 30% par des noirs ou des groupes historiquement défavorisés. Elon Musk a vivement critiqué cette règle, la qualifiant d’exclusionnaire, ce qui a bloqué la demande de licence de Starlink jusqu’à présent.
Malgré des négociations répétées entre Musk et le président sud-africain Cyril Ramaphosa en 2024, aucun accord n’a pu être trouvé, exacerbant les tensions, notamment lorsque Musk a publiquement dénoncé ces règles comme étant discriminatoires, ce qui a freiné les relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et les États-Unis.
Une rencontre décisive en vue
Face à cette impasse, une rencontre clé entre Musk et Ramaphosa est prévue, avec l’espoir d’un compromis. Celui-ci pourrait passer par un modèle d’« équité équivalente » : au lieu de céder une part de propriété, Starlink investirait dans des projets sociaux comme l’amélioration de l’accès à internet dans les zones rurales ou les établissements scolaires. Ce type d’arrangement a déjà été appliqué avec succès dans d’autres secteurs en Afrique du Sud.
Cette solution permettrait de désamorcer les tensions, tout en favorisant la connectivité numérique très attendue dans les régions moins desservies du pays.
Contexte et enjeux plus larges
Starlink est déjà présente dans 21 pays africains, jouant un rôle important dans l’extension de l’accès internet haut débit, indispensable pour stimuler l’économie numérique locale.
Cette affaire souligne les défis auxquels sont confrontées les entreprises tech mondiales lorsqu’elles s’adaptent aux politiques locales de redistribution économique. L’Afrique du Sud souhaite protéger ses populations historiquement marginalisées, tout en intégrant les innovations étrangères qui promettent un développement rapide.
Reste à savoir si cet équilibre sera trouvé dès la fin de cette rencontre, et comment cela influencera le paysage des télécommunications sur le continent.
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