Plan de reprise après sinistre : pourquoi les méthodes classiques ne suffisent plus face aux ransomware
Dans un monde numérique où les attaques par ransomware sont désormais quotidiennes, il est essentiel de repenser nos stratégies de continuité d’activité. Traditionnellement, les entreprises s’appuyaient sur une formule simple : sauvegarder les données, établir un plan de reprise, et tester ce plan régulièrement. Cependant, cette approche ne suffit plus face aux défis spécifiques posés par les cyberattaques modernes.
Les particularités de la reprise après attaque ransomware
Les interruptions informatiques ont généralement deux origines : les problèmes techniques (pannes d’électricité, défaillances matérielles) et les incidents de cybersécurité, dont les attaques par ransomware. Contrairement aux pannes techniques où la restauration via des sauvegardes extérieures à l’infrastructure principale est fiable, les attaques ransomware compliquent la situation.
Première difficulté : les sauvegardes peuvent être compromises. En effet, dans 94% des cas d’attaques, les cybercriminels ciblent directement les sauvegardes pour empêcher toute restauration. Sans sauvegardes intactes, la récupération des données est impossible.
Ensuite, les sauvegardes peuvent être infectées par le malware si l’attaque avait commencé bien avant sa détection. Une restauration directe risquerait donc de réintroduire le ransomware, conduisant à une nouvelle infection. Il est alors nécessaire de nettoyer ces sauvegardes avant toute utilisation.
Les enjeux de l’analyse et de la définition du périmètre d’attaque
En cas d’attaque, il est souvent difficile de déterminer quels systèmes ont été affectés. Contrairement à une panne réseau généralisée, une attaque peut ne toucher qu’une partie des serveurs ou bases de données. Une analyse approfondie doit être menée sans modifier l’environnement compromis, ce qui complique la reprise directe.
L’importance de la récupération après incident cyber
Pour relever ces défis, les entreprises doivent intégrer dans leurs plans de reprise des mesures spécifiques à la gestion des incidents cyber. Cela inclut la mise en place de sauvegardes immuables et stockées hors site pour sécuriser les données contre toute suppression malveillante, ainsi que la création d’environnements de récupération propres (« clean-room ») qui permettent de relancer rapidement des services sans compromettre l’analyse forensic.
Ce processus nécessite également des outils et procédures pour identifier et éliminer les malwares présents dans les sauvegardes avant toute restauration, afin d’éviter la récidive de l’attaque.
Simplifier la reprise cyber grâce au Disaster Recovery as a Service (DRaaS)
La gestion de ces aspects complexes demande des ressources importantes, tant humaines que financières. Pour beaucoup d’organisations, la solution est de faire appel à un prestataire spécialisé en Disaster Recovery as a Service (DRaaS). Cette approche externalise la gestion de la reprise après sinistre cyber, facilitant l’accès à des infrastructures sécurisées et à un savoir-faire expert, sans devoir investir massivement en interne.
Face aux 1,7 million d’attaques ransomware quotidiennes dans le monde, une stratégie de reprise limitée aux pannes techniques est insuffisante. La reprise après incident cyber doit désormais être une composante clé de tout plan de continuité d’activité efficace.
En résumé, intégrer une préparation solide aux attaques ransomware dans vos plans de reprise garantit non seulement la récupération rapide de vos systèmes, mais aussi la protection durable de votre activité face à une menace en constante évolution.
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